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ESPERANCE

Une religieuse milanaise écrit ce que lui inspire la résistance de ses compatriotes face à l'épidémie : la Speranza

Extraits : La Speranza en Italie (en France) ces jours-ci, c'est le ciel bleu dépollué et provocant, c'est le soleil qui brille obstinément sur les rues désertes, et qui s'introduit en riant dans ces maisonnées qui apprennent à redevenir familles. 
La Speranza, ce sont tous ces professeurs exemplaires qui doivent en quelques jours s'improviser créateurs et réinventer l'école, et se plient en huit pour affronter avec courage leurs cours à préparer, les leçons online et les corrections à distance, tout en préparant le déjeune, avec deux ou trois enfants dans les pattes.
La Speranza, tous ces parents qui redoublent d'ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux jeux à faire en famille, et ces initiatives de réserver des moments "mobile-free" pour tous, pour que les écrans ne volent pas au foyers tout ce Kairos qui leur est offert.
Et la Speranza bien sûr, elle est toute concentrée dans cette "carmicia verde" des médecins et le dévouement de tout le personnel sanitaire, qui s'épuisent dans les hôpitaux débordés, et continuent le combat. Et tous de les considérer ces jours-ci comme les véritables "anges de la Patrie"...
... Et voilà la Speranza, par-dessus tout : ce sont ces pays riches et productifs, d'une Europe que l'on croyait si facilement disposée à se débarrasser de ses vieux... les voilà ces pays qui tout d'un coup défendent la vie, les plus fragiles, les moins productifs... Et voilà notre  économie à genoux, au chevet des plus vulnérables. Tout un pays qui s'arrête pour eux. 
Et en ce carême particulier, un plan de route nouveau : traverser le désert, prier et redécouvrir la faim eucharistique. Vivent ce que vivent des milliers de chrétiens de par le monde. Retrouver l'émerveillement. Sortir de nos routines... Et dans ce brouillard total, naviguer à vue, réapprendre la confiance, la vraie. S'abandonner à la providence. 
Et apprendre à s'arrêter aussi. Car il fallait un minuscule virus, invisible, dérisoire, et qui nous rit au nez, pour freiner notre course folle. 
Et au bout, l'espérance de Pâques, la victoire de la vie à la fin de ce long carême, qui sera aussi explosion d'étreintes retrouvées, de gestes d'affection et d'une communion longtemps espérée ... 

                                       

 

                     "Courage, n'ayez pas peur : Moi, j'ai vaincu le monde!"(Jn 16, 33)